Le
village s'est construit depuis le IX° siècle autour de
l'Abbaye Sainte Marie. L'église est le centre du village,
édifiée sur une petite hauteur qui permettait aux moines
de se défendre des attaques extérieures.
Peu à peu des habitations sont venues s'agglutiner autour de
l'abbaye et ont constitué un village, enfermé dans une
enceinte défensive.
Un premier noyau se forme autour de la Place et de la Place de l'Aire.
Puis le village s'agrandit, avec une rue commerçante
(aujourd'hui rue de la Place), des quartiers industrieux (avec de
très nombreux forgerons et tisserands), un quartier juif
où l'on pratique l'usure (rue de l'Oranger), une église
paroissiale Saint Sauveur.
Au pied des murailles se déssinent les Valls (injustement
traduits Baills et qui sont les fossés de défense) qui
deviennent la rue qui ceinture le village.
Au XVII° le village, plus paisible et devenu riche, s'agrandit par
l'Est et par l'Ouest, avec les quartiers Barri d'Amunt et Barri
d'Avall, qui possèdent encore les riches maisons d'époque.
Les quartiers en bord du Tech, au Sud, attirent les usines au XIX°
siècle : les tisserands et les fameux Tissages Catalans,
mais surtout une nouvelle activité qui vient de Barcelone et
trouve ici l'eau pure dont elle a besoin : le chocolat.
De nombreuses chocolateries s'installeront à Arles (on en
dénombre 9 encore au début du XX° siècle),
dont la plus connue sera celle créée par Cantaloup-Catala
(qui deviendra le Chocolat Cémoi après son
déplacement sur Perpignan).